Le 29 novembre 1906, à l’initiative du Docteur DUFOUGERE, quelques hommes soucieux de lutter contre la propagation de la tuberculose en Martinique, créent « la ligue contre la tuberculose » dont l’objectif prioritaire est de créer un établissement d’isolement et de soins des tuberculeux.
Faute d’argent, malgré les appels à la générosité publique, la ligue n’ouvre le « Préventorium colonial » aux premiers malades que le 1er avril 1912. Quelques semaines auparavant, le 13 mars 1912, à la demande du docteur NOC, les membres de la ligue avaient décidé d’étendre son champ d’activité et transformaient leur association en « Société d’Hygiène et de Prophylaxie des Maladies contagieuses et transmissibles à la Martinique ».
En 1932, la Société est reconnue d’utilité publique. Mais une date va marquer l’histoire de la Société d’Hygiène (SHM) : celle de l’arrivée à la Martinique du Docteur Etienne MONTESTRUC, en 1933. Médecin des troupes coloniales, il est chargé de l’Institut d’Hygiène et de microbiologie, d’obédience militaire. Il est aussi, statutairement, Directeur-Trésorier de la SHM. Il va transformer profondément les organismes dont il a la responsabilité. C’est ainsi que l’Institut d’Hygiène et Microbiologie devient l’Institut Pasteur et que la Société d’Hygiène se dote de trois dispensaires qui faisaient cruellement défaut à la Martinique.
Saluons le courage du Docteur MONTESTRUC pour hospitaliser à Fort-de-France, dans le cadre d’une convention avec l’hôpital Civil, les sujets atteints de Lèpre, parias rejetés par tous. En 1953 c’est le service de Dermato-Lépro-Vénérologie de l’hôpital Clarac qui reprendra cette structure d’hospitalisation et le dispensaire Montestruc poursuit ses consultations externes.
Le dispensaire Arthur Vernes va ensuite s’individualiser au sein du Préventorium colonial et continuer sa mission avec efficacité encore de nos jours.
Le dispensaire Albert Calmette, le plus populaire de nos dispensaires, est ouvert en 1946. Il comprend deux services : le dépistage par l’examen radiologique des poumons et la prévention par le vaccin B.C.G. Une assistante sociale fait la liaison avec les familles.
En 1992, les trois dispensaires s’inscrivent dans la carte sanitaire du Département.
En 2000, le dispensaire Vernes obtient l’agrément de « centre de dépistage anonyme et gratuit » (CDAG).
En 2006, la Société d’Hygiène de la Martinique obtient l’agrément « Centre de santé » (arrêté n°061525 du 9 mai 2006) qui lui permettent d’exercer ses activités de prévention et de lutte contre les maladies infectieuses conformément aux dispositions de la loi de recentralisation du 13 Août 2004.
Depuis le transfert des compétences pour la lèpre, la tuberculose, les MST et SIDA, (qui étaient du domaine du Conseil Général) la Société d’Hygiène de la Martinique devient un prestataire de service pour l’Etat.
Mieux nous connaître
En 2015, la Société d’Hygiène de la Martinique évolue en « Centre de santé ».
La structure se veut un lieu de santé de proximité ouvert à tous, qui contribue à la lutte contre les inégalités sociales de santé. Elle regroupe un ensemble de professionnels afin de prendre en charge la santé dans sa définition multidimensionnelle (liée au bien-être physique, mental et social).
Les activités ainsi que le financement Centre de santé polyvalent s’inscrivent dans le cadre d’une convention avec l’ARS Martinique ainsi que la Caisse d’Assurance Maladie.
Le Centre de santé est une structure de soins mettant à disposition du public, sans aucune discrimination, une offre de soins médicaux et paramédicaux de proximité.
Le Centre, à but non lucratif, se veut multidisciplinaire et pluri professionnel, alliant le soin, la prévention, l’éducation sanitaire et thérapeutique. Nous pratiquons dorénavant le tiers payant et assurerons une prise en charge globale des patients avec une approche à la fois médicale et sociale. Nous nous inscrivons comme l’un des supports aux actions de santé publique et à la politique locale de santé.